« L’affrontement au tennis comme terrain favorable à l’apprentissage du ‘vivre ensemble’ » est introduit par les objectifs que son auteur a précisés ainsi :
« À la lumière du modèle habermassien, il s’agit d’analyser le mode de communication privilégié des adversaires au tennis et les conséquences observées du point de vue de leurs rapports humains. Nous pensons que la structure du jeu dans laquelle s’inscrivent les adversaires au tennis est un terrain favorable à l’apprentissage du « vivre ensemble » au sens de Jürgen Habermas.
Pour plusieurs raisons, cet affrontement sportif a été étudié au niveau professionnel. Tout d’abord, car c’est dans le haut niveau que l’excellence corporelle s’observe, que l’organisation de la motricité est la plus aboutie, et qu’elle est la plus parfaite pour l’obtention de la victoire. C’est à ce niveau que de nouvelles actions émergent en vue de l’amélioration des résultats. C’est ensuite au plus haut niveau que l’affrontement est le mieux réglé et laisse le moins de place à la subjectivité. La victoire revient à celui qui aura été le plus performant dans le respect des règles. Les joueurs professionnels évoluent en effet dans une pratique qui est nécessairement arbitrée par des professionnels, assurant par là même un meilleur respect des règles que dans le monde amateur. Enfin, le sport est fondamentalement un fait social et institutionnel. Le dispositif officiel représenté par les fédérations, les règlements, les calendriers, les officiels, les sanctions, est constitutif de la pratique sportive. Pour cette raison également, le modèle de référence est celui du haut niveau. A partir des pratiques médiatiquement reconnues, les ligues, clubs sportifs et établissements scolaires adaptent le règlement, le transforment selon le public amateur visé.
C’est à la lumière de ces trois arguments que nous estimons l’affrontement de haut niveau comme étant le modèle de référence pour les autres niveaux en quête de progrès. En centrant nos recherches sur le haut niveau, nous prenons en compte la dimension la plus aboutie du sport, le modèle d’excellence qu’il représente. »
Y sont développés successivement :
L’affrontement au tennis : un agir communicationnel ?
L’agir communicationnel et son rapport au monde subjectif : à la recherche de la sincérité.
L’agir communicationnel et son rapport au monde objectif : à la recherche de la vérité.
L’agir communicationnel et son rapport au monde social : à la recherche de la justesse.
Une éthique tennistique ?
(www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=HERM_073_0244