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    La numérisation du monde - Le numérique au sein de l'enseignement supérieur

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    LE NUMÉRIQUE AU SEIN DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

     

     

     AL'INCLUSION NUMÉRIQUE, L'AFFAIRE DE TOUS (Yves Tyrode)

     Publié le10 janvier 2018

    Yves Tyrode
    Directeur général en charge du digital chez Groupe BPCE

    On pensait qu’il y aurait une pause. Rien de tel. Les avancées technologiques se poursuivent à vitesse exponentielle sans qu’apparaisse le moindre essoufflement… L’échelle temps n’a évidemment plus rien à voir avec ce qu’elle était par le passé. Nul besoin de remonter très loin. Imaginait-on, il y a seulement cinq ans, que la voiture autonome ferait ses premiers pas si rapidement auprès du grand public ? Que de prototypes, on passerait à des tests grandeur nature ? Initié par Waymo (la filiale d’Alphabet, anciennement Google) en avril dernier, le programme « early rider » n'a jamais été aussi proche de devenir une réalité commerciale.      « Early rider », une dénomination qui fait directement écho à l’installation durable dans le paysage digital de deux catégories de personnes : celle regroupant

    •  les « early adopters » (littéralement primo-adoptants), au fait des toutes dernières tendances, innovations et avancées diverses en matière d’intelligence artificielle et d’objets connectés,
    • et celle regroupant « les autres », une grande majorité de la population (pas toujours ceux que l’on croit d’ailleurs…), qui suit, avec plus ou moins d’habileté et d’intérêt, les changements du monde qui les entoure. 

    Cela ne signifie pas pour autant que ces deux populations vivent parallèlement sans jamais se croiser : le comportement des premiers, qui donne le ton, préfigure souvent de l'adoption ou non par les seconds.

    « Les différences observées dans la vitesse d’appropriation ne doivent surtout pas être un prétexte pour exclure »

    Mais pour les entreprises, cette différence de timing est un vrai challenge. D’un côté, elles doivent suivre le rythme effréné de la techno sans jamais se laisser dépasser. Cela implique de réaliser les investissements humains et matériels nécessaires, leur business en dépend ; les grandes entreprises ont la capacité financière pour s’adapter aux early movers (premiers entrants, NDLR) et entraîner derrière elles l’écosystème français et européen. D’un autre côté, elles doivent démocratiser tout ce qui a trait au digital (numérique) et veiller à inclure l’ensemble des collaborateurs dans la transformation. Les différences observées dans la vitesse d’appropriation ne doivent surtout pas être un prétexte pour exclure mais bien être une raison pour accompagner les salariés de façon structurée en fonction de leurs individualités et de leurs besoins. C’est le rôle de tout dirigeant, quelle que soit la taille de son entreprise, que d’arriver à réconcilier ces deux mondes tout en gardant à l’esprit les spécificités de chacun. C’est pourquoi l’entreprise se doit de construire une passerelle entre eux en se dotant d’ambassadeurs, des collaborateurs plus aguerris aux nouvelles techno, capables de promouvoir la culture du digital à l’intérieur de l’organisation, d’informer, d’expliquer, de captiver et de démystifier. L’objectif est avant tout de donner confiance pour emmener le plus grand nombre.

    « Il faut que chacun trouve sa place et soit en mesure d'utiliser, facilement et en confiance, les outils numériques »

    Si l'action des entreprises est indispensable, le sujet de l'inclusion numérique concerne tout autant les institutions publiques. La question est surtout politique, l'enjeu, démocratique. Il est clair que l'Europe doit se saisir du sujet et ne pas se laisser distancer et que la France doit s’adapter rapidement. Il faut diffuser, infuser, transfuser… D’une manière ou d’une autre, il faut que chacun trouve sa place et soit en mesure d'utiliser, facilement et en confiance, les outils numériques. Cela passe par l’éducation, c'est vrai, mais pas seulement. L’école a un rôle fondamental à jouer pour éviter que les inégalités sociales ne se creusent encore davantage. Il faut former dès le plus jeune âge. Mais surtout, former à tous âges. Tout le temps, partout, pour que toute la société suive le rythme. Il en va de l'intérêt général. Tout le monde doit comprendre, du juriste au médecin, du commerçant au professeur des écoles. Le digital doit être inclusif. 
     

    B. Le numérique est un puissant levier de changement du modèle économique 

    Source : Wavestone (a) (https://www.wavestone.com/fr/)

    Si les bénéfices qualitatifs et altruistes que les investissements dans l’éducation permettent de dégager sont largement admis à l’échelle sociétale, l’accès croissant à l’enseignement supérieur induit des conséquences considérables en termes de coûts pour les Etats.

    L’édition 2009 de Regards sur l’éducation (OCDE) confirme que les investissements publics et privés dans l’éducation ont continué à augmenter dans de nombreux pays de l’OCDE sur la période 2005 – 2009 alors même que le ralentissement économique était déjà prégnant dès 2007. Le marché mondial de l’enseignement supérieur s’élèverait à 2 000 milliards de dollars et connaît une croissance soutenue.

    Au Royaume-Uni, les recettes des universités représentaient ainsi 27 milliards de livres en 2014 selon un rapport de l’AUDE (organisme britannique de développement de l’enseignement supérieur), soit un montant comparable au secteur de l’imprimerie et de l’édition en termes de production brute, et largement supérieur à celui du secteur pharmaceutique.

    Aux USA, le taux d’endettement des étudiants, à cet égard, particulièrement éloquent avec un encours de 1 160 milliards de dollars à fin 2014, soit plus que la dette totale des cartes de crédit américaines.

    En France, selon la dernière enquête de l'Observatoire de la vie étudiante en 2010, un étudiant sur deux exerce une activité professionnelle pour financer ses études. En France où l’enseignement supérieur repose largement sur des financements publics, les universités font face à un effet ciseau qui interroge, à plus ou moins long terme, la viabilité du modèle économique universitaire 

    •  d’une part, une contraction des ressources (dotations budgétaires de l’Etat relativement stables avec une augmentation de 165 M€ en 2015 à rapporter à la croissance des effectifs, frais de scolarité réglementés, peu de ressources propres sur la formation continue),
    • d’autre part, une croissance structurelle des coûts de fonctionnement (masse salariale, état et maintenance du patrimoine) comme le soulignait encore récemment la Cour des Comptes. Les capacités des établissements à financer en propre des projets créateurs de valeur restent ainsi très limitées sauf à s’appuyer sur des dispositifs de financement externe (IDEX, PIA, CPER, Plan Campus, DUNE).

    A titre d’exemple, les budgets consacrés au numérique dans les universités représentent moins de 5% du budget de l’établissement, masse salariale incluse et les investissements moins de 10% de cette enveloppe. Le numérique constitue ainsi le plus souvent une variable d’ajustement budgétaire. Un tel modèle contraint ne pourra résister durablement aux mutations du marché de l’enseignement supérieur et de la formation et, par conséquent, à l’exigence de transformation des établissements.

    Sauf à augmenter les frais de scolarité, l’équation économique demeure : comment s’affranchir de la corrélation du coût de la formation initiale et continue au volume croissant d’apprenants (donc d’enseignants et d’infrastructures) et à l’exigence d’une offre de formation large, d’excellence et personnalisée dans un contexte de concurrence accrue à l’échelle nationale et mondiale.

    NumeriqueEtEnseignementFig1.pngC’est le fameux iron triangle théorisé par SIR  JOHN DANIEL (b), qui tend à montrer que la maîtrise des coûts pour un enseignement de haute qualité et pour le plus grand nombre semble impossible, sauf à changer de modèle.

    En Grande-Bretagne, cette réflexion est à l’origine de la création de l’Open University.

    En France, plusieurs stratégies plus ou moins offensives sont à l’œuvre pour répondre à cette mutation du marché ou pour trouver des relais de croissance, par exemple :

    •  Mouvement de regroupements des établissements (fédération, fusion, Comue, etc.) pour atteindre une taille critique et renforcer leur attractivité (notamment à l’aune du classement de Shanghai), voire pour dégager des synergies ; 
    • Stratégie de croissance à l’international via des partenariats ou des implantations (notamment dans les BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud –,  ou au Moyen-Orient, en valorisant un positionnement d’excellence et une marque (Centrale-Supelec, Sorbonne, ESSEC par exemple) ;
    • Stratégie de valorisation via le développement des FabLab (laboratoire de fabrication), de campus ouverts et dédiés à l’innovation, de plateformes d’incubation, etc.

    Même si près de 40% des établissements d’enseignement supérieur et nombre de Comue (communautés universitaires) se sont dotés depuis 3 ans environ d’une stratégie numérique, rares sont les établissements qui ont placé le numérique au cœur de leur transformation et dans une approche globale à l’instar du Cnam, du Cned (Centre national d’éducation à distance) – à Chasseneuil du Poitou –, ou de Paris Dauphine (exemples évidemment non exhaustifs). Il convient alors de s’interroger sur les opportunités de création de valeur que peut offrir le numérique pour l’enseignement supérieur et la formation tout au long de la vie, et les freins que rencontrent les établissements pour s’engager plus avant dans cette transformation.

    Près de 2 étudiants sur 3 en université ou établissement d’enseignement public (source : www.education.gouv.fr)  - Une croissance soutenue avec environ 2,5 millions d’étudiants inscrits dans le supérieur en France en 2014, soit un équivalent de 2 à 3 universités de taille moyenne de plus qu’en 2013. Cette tendance sera amplifiée par le levier de la formation initiale ou continue.

    1. Wavestone est un cabinet de conseil spécialiste de la transformation des entreprises.
       Siège social : France (Puteaux)
      Effectif : 2 500 (juillet 2016)
      Création : 1990
      Filiales : Alturia ConsultingWavestone HK Limited
       
    2. Sir John Daniel a servi pendant 17 ans comme président d'université au Canada (Université Laurentienne) et au Royaume-Uni (Open University) avant de devenir directeur général adjoint de l'éducation en 2001 et de revenir au Canada en tant que président du Commonwealth of Learning. à 2012. Il a été impliqué dans le développement de l'apprentissage ouvert et à distance pendant 40 ans. Chevalier de la reine Elizabeth en 1994 pour ses services dans l'enseignement supérieur, il a reçu 32 doctorats honorifiques d'universités de 17 pays. Il est connu en tant que chercheur pour son livre  Stratégies technologiques pour l'enseignement supérieur.
      Il sillonne le monde pour donner des conférences ; en 2017 elles l’ont conduit successivement à Washington, au Costa Rica, en Norvège, à Paris, au Japon, au Royaume-Uni. 

     

    C.  Les  processus d'apprentissage basés sur la technologie et les ressources numériques.

    Le "Blended learning" ("technique combinée") est une méthode d'enseignement dans laquelle l'étudiant apprend en partie en ligne et en partie en cours face à face. Les deux parties forment une expérience éducative à part entière et sont complémentaires. 

    Les classes inversées sont un type de blended learning. Contrairement à une méthode traditionnelle, la partie théorique du cours est vue en dehors de la classe par l'élève (la plupart du temps en vidéo ou podcast). L'heure de cours est dédiée à la mise en pratique des connaissances, sous forme d'activités, travaux de groupes, discussions...

    E-Learning (apprentissage à distance) est le terme utilisé pour parler du processus d'apprentissage basé sur la technologie et les ressources numériques. Un professeur n'est pas obligatoire mais la plupart du temps, un "instructeur" est disponible en ligne pour répondre aux interrogations des apprenants. 

    Un MOOC (pour Massive Open Online Course) est un cours en ligne gratuit ouvert à tous créé dans le but d'être suivi par un grand nombre de personnes. La vidéo en ligne est utilisée comme une ressource pédagogique et l'évaluation des connaissances est généralement faite sous forme de quizz. Une autre particularité du MOOC est l'importance de la communauté dans le processus d'apprentissage (forums, commentaires, wiki, etc.). Ce sont généralement des universités et écoles de l'enseignement supérieur qui ont créé des MOOCs.

     

    D.  L’Université de Leeds (a) et Open University (b) offrent depuis 2016 les premiers MOOCs certifiants britanniques

    Date de rédaction : 1er juin 2016
    Publié le 23/08/2017

    Thème : E-learning
    L’Université de Leeds et l’Open University offrent pour la première fois au Royaume-Uni des MOOCs (Massive Open Online Courses) certifiants sur la plateforme FutureLearn.

    Les MOOCs certifiants, délivrés en G.B permettent dorénavant la validation  des  crédits dans le cadre de cursus universitaires classiques menant à des diplômes agréés. « Alors qu’aux Etats-Unis, les MOOCs donnant droit à des crédits faisaient partie du paysage universitaire, au Royaume-Uni, avant leur création, de simples certificats de participation étaient délivrés aux étudiants ayant suivi un cours en ligne ».

    1. MOOCs vs Universités : l’épineuse question des frais d’inscription

    Les divers porteurs du projet, et en premier lieu le vice-chancelier de l’Open University Peter Horrocks, voient dans cette initiative une opportunité pour élargir l’accès aux formations universitaires, à la fois en s’adressant à de futurs étudiants à la recherche de flexibilité, mais aussi dans un contexte où les frais d’inscriptions vont probablement s’envoler au-delà de 9000£ à partir de l’automne 2017.

    La formation proposée par l’université de Leeds, sur le thème des enjeux environnementaux, sera accessible pour un coût total de 545£ : cinq cours sanctionnés par un certificat de 59£ et un sixième module d’examen final s’élevant à 250£ composent en effet ce parcours. Il permettra ainsi d’acquérir 10 crédits pouvant être utilisés pour valider un de ses diplômes de géographie.
    L’Open University propose quant à elle des parcours sur les thèmes de l’économie numérique (4 cours, 15 crédits, 735£), ou encore les fondamentaux des affaires et de la finance (8 cours, 30 crédits, 1091£) permettant d’obtenir des crédits pour la validation de diplômes dans le domaine des affaires (Business Management Bachelor ou MBA (master en administration des entreprises) de l’université).

    Pour Peter Horrocks, cette initiative permettra ainsi aux étudiants de tester une formation avant de s’engager totalement dans l’investissement que représente l’inscription à un parcours universitaire classique.
    Il convient de noter l’appartenance de l’Université de Leeds au prestigieux Russell Group, une association regroupant les 24 universités britanniques jugées les plus performantes du pays, ce qui constitue un argument de poids pour cette nouvelle formule que la plateforme britannique de MOOCs espère pouvoir étendre à d’autres établissements.

     

    2. FutureLearn, un acteur en pleine croissance

    La plateforme de MOOCs FutureLearn est une startup entièrement détenue par l’Open University et lancée en septembre 2013. En l’espace d’environ trois ans, elle a atteint aujourd’hui un total de 3.7 millions d’utilisateurs issus de près de 200 pays, ce qui la positionne derrière les géants américains Coursera, EdX et Udacity, et sur le podium des plateformes européennes.

    Revenant sur le modèle économique de son entreprise, le CEO Simon Nelson souligne le rôle de cette nouvelle prestation dans la construction d’un business model viable. Rappelons que l’Open University, qui possède pour le moment l’intégralité de FutureLearn et constitue son principal financeur, fait aujourd’hui face à de lourdes difficultés économiques dues en grande partie à l’érosion de sa base d’étudiants.

    Notons pour conclure qu’outre les formations certifiantes, la plateforme propose également des parcours permettant d’acquérir des attestations de formation continue (CPD ou  Continuing Professional Development), eux aussi accrédités et pouvant être valorisés sur le marché du travail.

    1. L’université de Leeds Beckett a créè en 2016 e un campus intelligent grâce aux solutions réseau Fabric d’Avaya

    Avec une histoire qui remonte à 200 ans et son classement  dans le top 4% des universités du monde entier, il est facile de voir pourquoi l'Université de Leeds Beckett est l'un des plus populaires au Royaume-Uni. Plus de 28.000 étudiants étudient une qualification Université de Leeds Beckett au Royaume-Uni ou à l'étranger.
    La technologie d’Avaya a permis à l’université de faire passer le nombre total de points d’accès de 800 à 1 800 et d’offrir une connexion au réseau à plus de 25 000 étudiants et 3 200 employés, partout et à chaque instant. Étudiants et employés peuvent ainsi parcourir les 550 000 m² du campus, passer d’une faculté à une autre, des bibliothèques aux halls des résidences sans perdre leur connexion.

    La qualité des installations et l’expérience générale offertes aux étudiants n’ont jamais revêtu autant d’importance pour les universités. En collaboration avec Avaya, Leeds Beckett a mis en place un environnement high-tech pour les étudiants comme pour le personnel, qui permet à l’université de répondre aux attentes des candidats. Leeds Beckett a été classée numéro un mondial en matière de ressources technologiques par une enquête indépendante, le Baromètre international des étudiants 2016, avec 94,6 % de satisfaction, notamment grâce aux technologies d’Avaya.
    L'activité réseau d'Avaya  vient d’ailleurs d’être été rachetée par l’équipementier californien Extreme Networks. Ce fournisseur va ainsi étendre son portefeuille de logiciels et renforcer sa présence sur des marchés verticaux comme la santé et les industries de fabrication, tel que l a souligné Ed Meyercord, CEO de la société. De son côté, Norman Rice, vice-président exécutif d'Extreme, met en avant les points forts d’Avaya dans les topologies réseaux et les technologies de micro-segmentation qui permettent aux entreprises de sécuriser leurs infrastructures.

    1. Open University

                Université publique créée en 1969 dont l’enseignement est fortement ancré sur le numérique
    Elle est la seule  université d'enseignement à distance du pays. Son administration est à Milton Keynes, en Buckinghamshire (entre Oxford et Cambridge),  mais elle opère 13 centres régionaux. L'université délivre les licences, les diplômes et les certificats, et aussi les masters et les doctorats.
    Avec plus de 250 000 étudiants en 2011, dont environ 70 % d’entre eux  sont des travailleurs à plein temps, qui étudient pour une première (ou deuxième) licence afin d'avancer ou de changer leur carrière, dont plus de 50 000 sont commandités par leur employeur ;  elle est l'établissement d'enseignement le plus grand du pays. La plupart des étudiants se trouvent au Royaume-Uni, mais il y a plus de 25 000 qui étudient partout en Europe, en Afrique et en Asie de l'Est. Depuis qu'elle a été fondée, plus de 3 millions y ont suivi des cours. Un sondage national des étudiants en 2005, réalisé par le gouvernement britannique en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, a établi que ses étudiants étaient les plus satisfaits. Dans un pays où l'accès à l'enseignement supérieur reste très sélectif, elle apparaît quelquefois comme l'université de la deuxième chance et a inspiré d'autres établissements.

     

    E. Les Moocs français à l’épreuve de la viabilité économique

    Mise au point effectuée par le postdoctorant Matthieu Clusel et publiée le 26 janvier 2018

    La Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication (RFSIC) vient de publier un numéro intitulé « Enseignement(s) numérique(s) : entre utopie technologique, réalités pédagogiques et enjeux communicationnels », numéro qui accorde une place centrale aux MOOCs dont voici le premier paragraphe :
    « Lorsque les MOOCs prirent leur essor en 2012 (Daniel, 2012 ; Cisel & Bruillard, 2013), nombreux sont ceux qui leur prédirent un destin funeste, faute de modèle économique. Cinq ans plus tard, force est de constater que le modèle du MOOC a muté de façon considérable. Les unes après les autres, les plates-formes, de Udacity à Coursera, ont mis un terme au certificat gratuit. Par ailleurs, elles hébergent désormais un nombre croissant de formations tournées vers les compétences professionnelles, dont les certificats sont payants (Cisel, 2016). Pour expliquer cette mutation de la logique qui sous-tend ces dispositifs, il nous semble nécessaire de mieux appréhender le lien entre public visé d’une p1art et modèle économique d’autre part. »

    Matthieu Clusel qui a été publié dans ce même numéro, a fait  une mise au point sur les modèles économiques des MOOCs après avoir eu recours aux indications des concepteurs. Son but a été d’approfondir cette problématique au travers des questions suivantes : dans quelle mesure les MOOCs français sont-ils parvenus à trouver un équilibre économique ? Quels étaient les modèles économiques éventuellement mis en place, et en quoi ceux-ci dépendaient-ils du public visé par le dispositif ? »

    Le résumé qu’il en a fait donne une petite idée de la logique qu’il a suivie :
    « Si, au regard des choix de modèle économique, les MOOCs sont tributaires des politiques des plateformes qui les hébergent, leur viabilité économique dépend également dans une large mesure du public visé par leurs concepteurs. Sur la base d’entretiens menés auprès d’une trentaine d’enseignants français impliqués dans la conception de ces dispositifs, sont  analysées différentes orientations possibles :

    •  la logique de l’éducation formelle d’une part,
    • et celle de l’éducation non formelle d’autre part.

    Ses données suggèrent que c’est lorsque les dispositifs s’inscrivent dans une logique de formation professionnelle qu’ils se rapprochent le plus de la viabilité économique, l’économie d’échelle permise par l’intégration dans un cursus académique restant incertaine. Des modèles économiques comme la publicité pour des formations complémentaires pourraient se révéler plus prometteurs que des modèles plus connus et systématisés tels que la vente de certificats, qui pâtissent sans doute d’une faible reconnaissance sur le marché du travail comme dans le milieu académique. »

     

    F. L’intégration récente de l’apprentissage profond

    Le Deep Learning (apprentissage profond) est du domaine de l'intelligence artificielle faible qui, cherchant à être autonome, tient plus de l'ingénierie, dans la mesure où il laisse aux algorithmes, la charge de la résolution des problèmes. Mais dans cette approche, il ne s'agira que d'une simulation d'intelligence, le système fait comme si.

    Dans ce champ particulier de l’intelligence artificielle, ce sont principalement les puissantes entreprises de la Silicon Valley qui se situent aux avant-postes des recherches et des développements, disposant des budgets, des équipes et des infrastructures.

    • Particulièrement Alphabet qui, au sein de ses laboratoires Google Brain et Google DeepMind, travaille, parmi bien d’autres chantiers, sur l’interprétation automatisée du langage naturel.
    • Ou Facebook et Microsoft qui tentent d’élaborer des programmes capables de décrire des images ou de mener des conversations avec les utilisateurs via les chatbots (agents conversationnels), sortes de logiciels qui entendent détenir la maîtrise de « l’informatique cognitive » actuellement en plein essor. Elle fait suite à celle « de la programmation » et antérieurement à celle « du calcul », voyant aujourd’hui l’émergence de l’ère d’une suprématie symbolique de l’évaluation et de la décision algorithmiques dans les affaires humaines.

    Sa mise au jour

    Comme l’indique l’écrivain et philosophe français Éric SADIN dans « La Siliconisation du monde » (juillet 2017) :
    « Il faut attendre 2012 pour qu'une étincelle jaillisse dans la nuit. Grâce à la disponibilité conjuguée de nouveaux processeurs graphiques (GPU) et de vastes bases de données, les travaux sur les réseaux de neurones, des chercheurs Yann LECUN et Geoffrey HINTON prennent enfin corps. Ces réseaux imitent le processus des synapses dans le cerveau. »
    Très vite, la machine est capable d'apprendre par elle-même. Par exemple si on l'entraîne à traduire l'anglais en russe et le russe en japonais, elle traduira d'elle-même l'anglais en japonais.
    Cependant, c’est le même Éric SADIN qui nous fait remarquer que « si un enfant comprend vite que lorsque sa maman se cache derrière un rideau, elle existe toujours. La machine pas encore. « Il lui manque le sens commun.»

    L’accueil réservé à ces avancées

    Certains, comme les transhumanistes, pensent qu'en multipliant la puissance de calcul et la masse des données, dans un futur proche, la machine pourra remplir de nombreuses tâches complexes et calculer la probabilité d'événements
    D'autres commencent à penser que cela mènera à une impasse. Il faudrait explorer de trop nombreuses voies pour que la machine saisisse les émotions, la sémantique ou le contexte qu'un homme utilise pour interpréter le « non dit » ou le « non montré ».
    En attendant, les chercheurs gardent présent à l’esprit que les réseaux neuronaux sont aujourd'hui entraînés par des chercheurs majoritairement occidentaux, adultes et très éduqués. Ce que les machines apprennent dépend de ce qu'on leur enseigne. On est loin d'une intelligence universelle.

     

    L'Apprentissage profond tel qu’en lui-même

    Ses deux premières descriptions 

    En 2012 (soit six ans après le début des recherches sur cette forme d’apprentissage), Yoshua Bengio un des leaders de cette spécialité, l’a décrit en termes de capacité d'algorithmes en utilisant l'apprentissage de fonctionnalités.
    Dans son intitulé, « Approfondissement des représentations pour l'apprentissage non supervisé et par transfert », il a précisé :
    Les algorithmes d'apprentissage en profondeur cherchent à exploiter la structure inconnue dans la distribution d'entrée afin de découvrir de bonnes représentations, souvent à plusieurs niveaux, avec des fonctionnalités apprises de niveau supérieur définies en termes de fonctionnalités de niveau inférieur.
    Quant à Andrew Ng, au début des discussions il l’a décrit dans le contexte des réseaux de neurones artificiels traditionnels.
    Dans sa conférence de 2013 intitulée « Apprentissage en profondeur, apprentissage autodidacte et apprentissage non programmé de longs métrages », il l’a décrit ainsi.
    En utilisant des simulations cérébrales, nous espérons:

    •  Rendre les algorithmes d'apprentissage beaucoup mieux et plus faciles à utiliser.
    •  Faire des progrès révolutionnaires dans l'apprentissage automatique et l'IA.

    Je crois que c'est notre meilleure chance de progresser vers une vraie IA
    Plus tard, ses commentaires sont devenus plus nuancés.

    Pourquoi l'apprentissage profond prend-il son envol ?

    Selon Andrew Ng (sur la plateforme Coursera), le noyau du deep learning, est que nous avons maintenant assez rapidement des ordinateurs et assez de données (90% de toutes les données ont été recueillies de 2015 à 2017) pour former réellement de grands réseaux de neurones. En discutant de la raison pour laquelle l'apprentissage en profondeur est en train de prendre son essor, il a tenu à préciser que c’est seulement maintenant que nous pouvons  avoir de très grands réseaux de neurones et ...avoir  accès à d'énormes quantités de données.
    Il a également insisté sur  ce point important que « tout réside sur l'échelle ». Que lorsque nous construisons des réseaux de neurones plus importants et les formons avec de plus en plus de données, leurs performances continuent d'augmenter. Ceci est généralement différent des autres techniques d'apprentissage automatique qui atteignent un plateau de performance.

    Sa première application réussie

    Dans un discours à la Royal Society en 2016 intitulé " Deep Learning ", Geoff a indiqué que la première application réussie de cette nouvelle vague d'apprentissage profond était la reconnaissance vocale en 2009, la modélisation acoustique à l'aide de réseaux de croyances profondes ", atteignant des résultats de pointe.
    Ce sont les résultats qui ont fait la reconnaissance de la parole ainsi que les communautés de réseaux neuronaux.

    L’appel fait à la rétropropagation

    Les descriptions de l'apprentissage en profondeur dans le discours de la Royal Society sont très axées sur la rétropropagation*, donnant 4 raisons pour le «deep learning» n'a pas pu décoller dans les années 1990. Les deux premiers points correspondent aux commentaires d'Andrew Ng au sujet des ensembles de données trop petits et des ordinateurs trop lents.

     

    L’Accès  à l'apprentissage profond

    Dans un article publié le 25 octobre 2017, Ryan SHROTT, analyste en chef à la Banque Nationale du Canada a récemment inventorié tout le matériel disponible à cette date  pour le nouveau cours d'apprentissage en profondeur d'Andrew Ng sur la plateforme Coursera. Il y a actuellement 3 cours disponibles dans la spécialisation:Réseaux de neurones et apprentissage profond

    • Amélioration des réseaux neuronaux profonds:
    • Projets d'apprentissage structurés

    Ryan SHROTTJ' a trouvé ces trois cours (en 21 leçons) extrêmement utiles et il dit avoir appris énormément de connaissances pratiques de la part de l'instructeur, Andrew Ng.
    Ng, selon lui, a fait un excellent travail en filtrant les mots à la mode et en expliquant les concepts d'une manière claire et concise. Par exemple, Ng indique clairement que l'apprentissage profond supervisé n'est rien de plus qu'une procédure d'ajustement de courbe multidimensionnelle et que toute autre compréhension représentationnelle, telle que la référence commune au système nerveux humain, est au mieux lâche.
    La spécialisation nécessite des connaissances de base en algèbre linéaire (la branche des mathématiques qui s’intéresse aux espaces vectoriels et aux transformations linéaires) et des connaissances de base de la programmation en Python**. À l’avis de l’analyste canadien, cependant, on devrait également connaître le calcul vectoriel pour comprendre les rouages ​​internes de la procédure d'optimisation.

    * La rétropropagation neuronale désigne la propagation d'un potentiel d'action dans un neurone, non pas vers la terminaison de l'axone (propagation normale), mais au rebours, en direction des dendrites, d'où provenait la dépolarisation originelle. Ce phénomène a été modélisé algorithmiquement sous le nom de rétropropagation dans les perceptrons multicouch , un type de réseau de neurones artificiel.

    ** Les avantages de Python sont nombreux, c’est un langage, facile à apprendre, à lire, à comprendre et à écrire ; portable (il fonctionne sous de nombreux systèmes d'exploitation).

     

     


    Date de création : 04/02/2018 @ 13:52
    Dernière modification : 18/02/2018 @ 14:31
    Catégorie : La numérisation du monde
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