Les rêves nous les disent mieux que nos maîtres auraient pu nous les apprendre. Nous en usons quotidiennement, un peu à la légère, oubliant le poids qu’ils ont dans notre vie. « Un être rêveur, heureux de rêver, actif dans sa rêverie, tient une vérité de l’être, un avenir de l’être humain », nous rappelle Gaston Bachelard.

Ainsi, pour le rêveur passionné la flamme est tout feu :

          « Tout rêveur de flamme est un poète en puissance

             Toute rêverie devant la flamme est une rêverie qui admire

             Tout rêveur de flamme est en état de rêverie première. »

Cette admiration première est enracinée dans notre lointain passé ; alors, suivant une des lois les plus constantes de la rêverie devant la flamme, le rêveur vit dans un passé qui n’est plus uniquement le sien, dans le passé des premiers feux dans le monde.

Pour retrouver le poids de ces mots, à l’instar de celui de la flamme, une nouvelle grille de lecture nous est aujourd’hui proposée par l’informatique. En provenance du feu (opération recevoir), la flamme peut nous conduire (opération envoyer) à l’arbre – à la chandelle – au flambeau – au jet d’eau (voyez celui du lac de Genève !) – la rose – à la solitude – au temps de l’âme.

Pour vous dire tous ces mots (ayant plus de poids que les autres : ces opérateurs d’images) que la Nature nous enseigne, de nombreux articles comme celui-ci eussent été nécessaires : un livre aujourd’hui les rassemble sous le titre :

Le plan retenu pour cet « essai » est le suivant : 

Je suis le prétexte d’images ni très constantes ni très solides

Je peux encore être à la fois intensité et profondeur

Je suis le seul élément qui puisse bercer

Je suis le mouvement vers le haut, vers le bas

L’imagination que j’engendre offre rêves et représentations

Changement et mobilité sont attendus de mes phénomènes

De moi se déduisent les fondements de la psychologie ascensionnelle

Je suis l’illimité sous toutes ses formes

Ainsi que la dureté sous toutes ses intensités

Le rapport de la main avec mes matières origine la vie travaillée

Enfin, je rassemble toutes les perspectives du caché