LA PROMOTION DE LÉGALITÉ ISSUE DES LUMIÈRES
La Révolution française et la Déclaration des Droits de lHomme de 1789 avaient défini légalité, en rupture avec les privilèges dAncien Régime, comme légalité devant la loi et linstauration de la méritocratie en lieu et place des avantages de naissance ou de situation. Les sociaux-démocrates se sont emparés de cette Égalité (en rupture), à titre de « mystique » pour muscler leur idéologie, se fixant comme objectif principal la réduction de ce qui, dans sa globalité, constitue son contraire, les inégalités. Dans les faits, ce quon est à même dobserver, cest que cette promotion, au fil des ans, a pris un tour obsessionnel qui tend à créer de nouvelles inégalités fallacieusement présentées comme un progrès sociétal. ÉGALITÉ ET LIBERTÉ 1er PRINCIPE LES HOMMES NAISSENT ET DEMEURENT LIBRES ET ÉGAUX EN DROITS. (PRINCIPE DISONOMIE). LES DISTINCTIONS SOCIALES NE PEUVENT ETRE FONDEES QUE SUR LUTILITE COMMUNE. L'égalité reste le noyau dur des doctrines pseudo-morales et des préjugés sociaux de notre époque Cest ainsi quavec l'égalité, on a introduit une notion mathématique qui, dans les sciences sociales, revêt des contours éminemment variables. Chacun laisse jouer ses émotions, souvent de manière abusive, c'est-à-dire, à peu de choses près, les préjugés qu'il souhaite voir ériger en vérités universelles. Égalité, donc, mais laquelle ? Égalité de quoi ? Car il faut choisir : les égalités sont mutuellement contradictoires. L'égalité des droits Liberté, égalité, fraternité. Ainsi, comme premier concept de la devise républicaine, se trouve la liberté : elle désigne la possibilité daction ou de mouvement. Dans sa définition première, cest « l'état de celui qui n'est pas soumis, lui-même ou sa propriété légitime, à la coercition physique de la part d'autres individus. » Quentend-on par légitime ? Cest « celle qui est réputée acquise par l'échange non violent ou la première utilisation » ; elle correspond à lacquisition dun « droit ». Il n'y a formellement qu'un droit : celui à la liberté. Cest fondamental, parce quil nous autorise à dire que La seule égalité compatible avec la liberté, c'est l'égalité de droit Chacun a droit à la liberté. C'est la seule qui savère possible et souhaitable. Aucune contradiction, logique ou pragmatique, nexiste dans cette conception de l'égalité et sa relation avec la liberté correctement définie. Cette égalité-là a été universellement appliquée sauf en Afrique du Sud jusquà la période De Klerk (le blanc) et Mandela (le noir), où lAPARTHEID était déclarée. Seules ces définitions de la liberté et de l'égalité sont compatibles entre elles et avec la vie humaine tout en étant sensées et intrinsèquement cohérentes. Ce droit se démultiplie en droits subsidiaires. Parmi ces droits figure notamment la liberté religieuse, définie par la Déclaration de lhomme et du citoyen de 1789 « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. » La loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, élément clé de la laïcité française, a introduit la notion de « culte » qui désigne la pratique associée à une croyance au sens large. L'État s'interdit de définir ce qu'est ou n'est pas une religion ou une croyance. Son article premier dispose que « la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. » Cette liberté de croire ou de ne pas croire, remarquons-le au passage, nexiste pas pour lislam qui fait du non-croyant en lislam, un mécréant (kâfir en arabe), lequel reçoit différents traitements selon son lieu de vie : le mécréant qui vit en terre d'Islam, Dar al-Islam, est soumis au statut de dhimmi ; à celui-ci s'applique ce verset: « Nulle contrainte en religion » (Sourate 2, verset 256). Pour autant, les dhimmis nétaient pas considérés comme des citoyens à part entière. En échange du paiement dun certain impôt, la dhimma, et du renoncement à pouvoir prétendre être les égaux en droit du citoyen musulman, les dhimmis pouvaient vivre sans grands soubresauts et même, dans certains cas, en harmonie avec le reste de la population locale ; le mécréant vivant dans un pays Dar al-'Ahd, en paix avec les pays musulmans, à celui-ci s'applique le verset : « À vous votre religion, à moi la mienne » (sourate 109, verset 6) ; enfin, le mécréant d'un pays Dar al-Kufr, qui agresse une terre d'Islam, ou qui viole un pacte de paix avec les musulmans, à celui-ci s'applique ce verset : « Combattez-les, afin que Dieu les châtie par vos mains et les couvre d'opprobre, afin qu'il vous donne la victoire sur eux, et guérisse les curs des fidèles » (sourate 9). En résumé, il ressort que le principe d'égalité, est incompatible : avec la liberté, dès lors qu'il ne concerne pas directement l'égalité des droits. Quoi qu'en disent ses avocats, il est mort-né. Il perd pied dès quil requiert l'usage dun pouvoir coercitif pour linstituer. La minorité (constituée des hommes de l'État et de leurs employés) qui y contribue démontre ainsi qu'elle rejette implicitement ce principe d'égalité au moment même où elle prétend l'imposer. Voilà déjà un premier constat qui pose problème. avec la vie et la société humaines. Car la vie et la société humaines exigent l'initiative individuelle librement consentie. Or, par définition même, l'initiative individuelle entraîne mécaniquement une différenciation quelconque de l'individu par rapport aux autres, c'est-à-dire une inégalité, précisément. Second problème évidemment. Lhomme et la femme se présentent à visage découvert Personne nen disconvient dans létat des murs qui est le nôtre. Il est même principe actif dans la connaissance dautrui. Ainsi Levinas voit-il dans la relation intersubjective, la relation à l'autre homme, dont l'altérité se manifeste à travers son visage, l'essentiel de ce qui est donné à comprendre à la philosophie. L'éthique est donc philosophie première, tâche fondamentale du philosopher. Il nen est pas de même, remarquons-le en passant, pour le »Wahhabisme » stricte version de lislam qui interdit aux femmes de montrer leur visage en public. Elle est aussi l'objet de réflexions sociologiques sur la meilleure façon de la pratiquer. La liberté d'expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées », non seulement celles accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l'esprit d'ouverture sans lesquels, il n'est pas de « société démocratique ». Cest précisément cette tolérance qui fait horreur (une fois de plus) à lislam. Il a fallu la tuerie de Charlie Hebdo pour mettre le point sur les i ! Jurisprudence (Cour européenne des droits de l'homme, 7 décembre 1976, no 5493/72, Handyside c/ Royaume-Uni). La théocratie a des rigueurs que la démocratie ne présente pas ! La libre circulation des personnes, lasile et limmigration La libre circulation des personnes, droit fondamental garanti aux citoyens de lUnion européenne (UE) par les traités, se concrétise par lespace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures. La suppression des frontières intérieures requiert une gestion renforcée des frontières extérieures de lUnion et de la réglementation de lentrée et du séjour des ressortissants de pays tiers, notamment au moyen dune politique commune en matière dasile et dimmigration. Le concept de libre circulation des personnes a été défini à la signature de laccord de Schengen en 1985, puis de la convention de Schengen en 1990, qui a instauré la suppression des contrôles aux frontières entre les pays participants. En tant que partie intégrante du cadre juridique et institutionnel de lUE, la coopération de Schengen sest peu à peu étendue à la plupart des États membres ainsi quà des pays tiers. ÉGALITÉ ET VIE 2e PRINCIPE DEVANT LA VIE, IL NE PEUT Y AVOIR DÉGALITÉ QUE CELLE DES CHANCES (QUE LON PEUT PROMOUVOIR), CEST DIRE QUE LINÉGALITÉ EST LA RÈGLE DOMINANTE Qu'est-ce que l'inégalité sinon la différenciation ? Si deux choses sont différentes par un de leurs attributs, c'est qu'il existe un attribut que l'une possède plus que l'autre: elles sont donc, stricto sensu, inégales sous l'angle de cet attribut, même si elles peuvent être égales par ailleurs (par exemple, deux triangles sont égaux pour ce qui est de la somme de leurs angles et peuvent être inégaux pour ce qui est de leurs périmètres). Cest typiquement le cas des populations immigrées qui présentent des différences denracinement avec le pays daccueil. Il ny a aucune raison de faire limpasse sur la spécificité de ces ressortissants ; il convient seulement de mettre bien en place les moyens dobtenir le meilleur vivre-ensemble possible. Le simple fait de réclamer l'égalité constitue une initiative individuelle qui entraîne une différenciation de ceux qui la réclament par rapport à ceux qui ne la réclament pas, donc une inégalité Un nombre incalculable d'inégalités est créé par le simple fait de réclamer « à cor et à cri » l'égalité (inégalité des temps de parole, des motivations, des estimes ou des mépris engendrés), et il faut bien la réclamer pour qu'elle s'applique, car elle n'est pas spontanée. Le principe d'égalité exige donc sa propre violation pour être appliqué, ce qui est la preuve logique définitive de sa non-qualification. 3e PRINCIPE LÉGALITARISME RECRÉE PROGRESSIVEMENT UNE NOUVELLE INÉGALITÉ DE CONDITIONS ENTRE CATÉGORIES DE LA POPULATION En exigeant légalité de résultat (sous linfluence de la vulgate de lÉtat-providence) et en prétendant « aider » des catégories prétendues défavorisées, légalitarisme, petit à petit, a/et continue de recréer une inégalité de conditions entre catégories de la population Avec, à la clé : linjustice sociale, linefficacité et la sclérose de la circulation des élites. Tout dabord, dans sa perversité, le principal objectif dordre technique de légalitarisme est de construire des simulacres dégalité. Pour cela, il est fait appel à lidéologie féministe (dévoiement de la défense de légalité sexuelle), aux doctrines hypocrites du lobby homosexuel masculin ou à la théorie américaine du genre (gender theory) qui, aux USA, est déjà dévalorisée, ou encore à lantiracisme. Mesures emblématiques « sociétales » de cette idéologie aussi médiatique que fallacieuse : le mariage pour tous, la parité hommes-femmes obligatoire en politique comme maintenant dans les conseils généraux, en économiedans les conseils dadministration, lenseignement néo-totalitaire dès lécole primaire voire maternelle de léquivalence entre les sexes. Tout cela au nom de la lutte contre les discriminations sexuelles, largement fantasmées. Cette dernière est un détournement dattention, donnant lieu à des dispositifs législatifs délirants pour limmense majorité de la population, symboliques et mensongers. Toute cette plaisanterie poudre aux yeux masque la construction progressive dun imposant appareil inégalitaire édifié peu à peu au nom de la justice et de légalité et fondé sur lescroquerie idéologique. Quelques exemples : 1) En matière de protection sociale, de retraites, de régimes de santé, etc., observons les incroyables privilèges des salariés de la fonction publique et des secteurs avantagés au détriment du privé, des PME, des TPE, des professions libérales, des indépendants, des agriculteurs, qui financent les déficits de la classe protégée. 2) La non représentativité des syndicats de gauche en terme dadhérents qui sont financés par lÉtat, qui sont au dessus de toute décision de justice et qui dictent leur volonté corporatiste, par ailleurs machine à tuer les emplois ÉGALITÉ ET MORT VERSION RÉGIME TOTALITARE 4e PRINCIPE LÉGALITÉ, QUAND ELLE EST RECHERCHÉE « À TOUT PRIX », DEVIENT LÉGALITARISME MORTIFÈRE Que veut donc dire, dans ces conditions « outrancières », généralement non élucidées par les populations concernées, qu'il faut réaliser l'égalité ? Il n'y a qu'un moyen de le faire, et puisque ce n'est pas dans la vie, c'est donc dans la mort. Effectivement, en tuant tout le monde, on réalise l'égalité complète sous tous les angles. À condition que l'assassin survivant se suicide. Cette version bien comprise et logiquement appliquée peut mener à l'extermination généralisée de tous les êtres humains. Bien sûr, dans la réalité, comme toute doctrine irrationnelle et appliquée exclusivement en régime dexception, l'égalitarisme mortifère sert de prétexte au pouvoir et à l'oppression. Jamais une doctrine n'a été plus meurtrière et plus sanguinaire que l'égalitarisme mortifère. À titre d'illustration, si l'on regarde où ont mené les idéologies égalitaristes « à tout prix », dans leurs différentes déclinaisons, nationalistes-socialistes et communistes, on s'aperçoit qu'elles ont effectivement toutes mené d'une manière ou d'une autre à la mise en place de machines à tuer (la Shoah et le Goulag), cest-à-dire des machines à égaliser « à tout prix ».
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